Nouvelles : Roulex, interpellations, décomptes…

Comme ça fait longtemps qu’il n’y a pas eu de MAJ sur le site, on vous met cash une petite vidéo d’ambiance (avec plein de couleurs), pour égailler votre dimanche matin.

Choupinou, non ?

Et des news nettement moins réjouissantes : nous avons appris, à l’arrache, que Julian/Roulex repassait devant le TGI vendredi dernier (20 mai) pour des faits antérieurs aux manifestations. La justice a décidé de l’écraser et de le briser en lui ajoutant 11 mois fermes (!) de plus pour avoir… craché sur un contrôleur de la CTS qui l’avait bousculé alors qu’il ne descendait pas assez vite du tram.
Roulex, lui, ne s’est pas démonté dans le box, et a copieusement rétorqué aux représentant.e.s de cette justice de classe – nous continuerons de le suivre et, par ailleurs, il est dorénavant abonné au journal l’Envolée.

Niveau répressif toujours, deux interpellations ont eues lieu à la fin de la manifestation du 19 mai (à Strasbourg, les rapaces de la bac et des robocops adorent ce moment : ne traînez pas sur place, partez groupés, n’hésitez pas à inclure des personnes isolées dans vos groupes et soyez vigilant.e.s bien après la manif), ce qui a occasionné 4 heures de bordel devant le commissariat mais les camarades ont malgré tout passé la nuit en GAV pour sortir le lendemain en fin d’après-midi.
Suite à ça, iels seront convoqué.e.s au TGI le 1er juillet à 8h et 8h30 pour « dégradation de biens publics et privés en réunion et visage dissimulé ».

Nous serons toujours là contre la loi travail et son monde : solidarité inconditionnelle des chômeurs aux dockers en passant par les lycéen.ne.s, les étudiant.e.s, les salarié.e.s en lutte. Arrêt des poursuites et relaxes immédiates des interpellé.e.s.

Pour finir, la CSCR a décidé, comme c’est le cas pour d’autres caisses de solidarité, de ne plus tenir publiquement le décompte des dons et des frais, principalement pour éviter que les forces répressives aient une visibilité là-dessus et puissent s’ajuster en fonction – ces informations seront bien évidemment communiquées sans problème à qui en fait la demande de visu, lors de nos rendez-vous ou si vous nous croisez en manifestation. Dans tous les cas, nos dépenses ont des justificatifs papiers et nos recettes vérifiées par plusieurs personnes en dehors de notre collectif.

RENDEZ-VOUS LE 26 MAI !
(vous avez un calendrier à droite sur le site)

[MAJ] Manifestation non déclarée contre les violences policières et la loi Travail

Nous reproduisons ici l’article de l’UEC, qui offre une chronologie salutaire de la violence policière à Strasbourg

Manifestation contre les violences policières et la loi Travail [en réaction à la manifestation des flics appelée par Alliance, le même jour de la date anniversaire du non-lieu par rapport à la mort de Zyed et Bouna, non-lieu signant le permis de tuer des flics]

Strasbourg, le 18 mai à 12h Place de la Bourse

https://www.facebook.com/events/868474546613282/

Les violences policières : mythe ou réalité ?

Chronologie de la répression policière à Strasbourg lors des mobilisations contre la loi Travail :

9 mars :

La police empêche à coups de pieds et de matraques la jeunesse en lutte de repartir en cortège de la Place Kléber vers le campus.

17 mars :

La BAC et la DDSP 67 empêchent les étudiants et les étudiantes de se réunir en Assemblée Générale au Patio suite à la fermeture administrative du Palais U. Le cortège est chargé à froid sur les escaliers de la Fac de Droit, provoquant 5 hospitalisations et plusieurs blessés.

19 mars :

Le centre-ville est militarisé pour la venue à Strasbourg de Myriam El Khomri, des contrôles d’identité et des fouilles sélectives de militants sont mises en place aux accès de la Grande Île.

31 mars :

L’occupation nocturne du Patio par les étudiants subit une évacuation policière musclée.

5 avril :

La fermeture administrative du Palais U empêche encore fois les étudiants de se réunir en Assemblée Générale à l’issue de la manifestation. Lors de la manifestation sauvage qui s’ensuit, une arrestation a lieu au Neudorf et trois ont lieu le soir même Place de la République.

9 avril :

A la fin de la manifestation, lorsque le cortège se disperse dans le calme, des provocations policières sont à l’origine de quatre arrestations. L’armée intervient en soutien aux forces de police face à l’indignation des militants et militantes. Les matraques et les gaz lacrymogènes sont utilisés pour retenir la colère de la place.

28 avril :

La police intervient le matin au lycée Oberlin pour empêcher un rassemblement des lycéens et des lycéennes en lutte, obligeant les militants à se disperser.

Lors de la manifestation de l’après-midi, la Préfecture du Bas-Rhin donne l’ordre aux administrations du Théâtre National de Strasbourg et du Patio de fermer les portes des bâtiments pour empêcher la tenue d’une Assemblée Générale interprofessionnelle.

4 mai :

Le campement de Nuit Débout à Place de la République subit une évacuation policière musclée et une arrestation a lieu.

10 mai :

A la fin de la manifestation nocturne (en réaction à l’utilisation du 49.3 par le gouvernement pour faire passer la loi Travail à l’Assemblée nationale), un militant est arrêté.

18 mai : les larmes de crocodile de la police !

Le 18 mai, la police manifeste en France contre la « haine anti-flic ». Mais si cette haine existe, c’est bien parce que depuis le début des mobilisations contre la loi Travail les forces répressives d’Etat ont utilisé tous les moyens pour empêcher l’amplification du mouvement. La police répond aux ordres d’un Ministère de l’Intérieur qui, en accord avec l’ensemble du gouvernement, frappe sa population pour la faire taire et réduire au silence sa colère. Le pouvoir politique est enfermé dans son rôle de défenseur des intérêts d’une classe capitaliste qui met son profit avant toute dignité humaine. Il utilise donc les forces de police pour faire passer ses lois de mépris social, intimidant les manifestants pour faire faiblir les mobilisations.

La répression, la violence et l’arbitraire des forces de police, que le gouvernement a légitimé depuis le début des mobilisations contre la loi Travail, ne sont que les derniers remparts d’un pouvoir politique qui se délite, d’un gouvernement qui ne sait plus comment justifier sa boucherie sociale et qui n’a d’autres moyens que de l’imposer à coups de matraques, de gaz lacrymogènes et d’arrestations, le tout légitimé à l’avance par l’état d’urgence permanent !

Restons solidaires dans la lutte et exigeons l’arrêt des poursuites pour l’ensemble des manifestants, car c’est injustement que des personnes se battant pour leur avenir ont été arrêtées. Montrons leur notre soutien, et prouvons au gouvernement que notre lutte sera encore plus forte car face à l’injustice, la riposte populaire est légitime et nécessaire ! Nous ne baisserons jamais les bras !

Union des Etudiants Communistes de Strasbourg et Mouvement Jeunes Communistes du Bas-Rhin

L’UL CGT appelle à solidarité envers tou.te.s les inculpé.e.s et à un rassemblement le 2 juin au TGI pour soutenir une camarade !

Stop aux violences policières et à la pénalisation du mouvement social

Du fait de l’attaque de leurs protections sociales et de leurs conditions de vie, les salariés avec, sans emploi, ou en devenir comme les étudiants se mobilisent pour défendre leur avenir. Les seules réponses du gouvernement sont les violences policières et à la pénalisation du mouvement social.
La vague de répression que subissent les militants syndicaux depuis des années prend de l’ampleur et franchit une nouvelle étape avec notamment par la condamnation à 9 mois de prison ferme des syndicalistes de Goodyear.
Après la violence des choix patronaux (licenciements, chantage à l’emploi, etc.) et l’utilisation de l’appareil judiciaire pour faire taire toute contestation, le gouvernement à son tour renchérit avec l’agression des manifestants par les forces de l’ordre, notamment les 17 mars à la Fac de Strasbourg et 9 avril place Kléber.
Les provocations et violences policières n’ont qu’un seul but : casser le mouvement social en tentant de le décrédibiliser et instaurer un climat de peur chez les salariés.

L’UL CGT de Strasbourg condamne les violences et provocations policières qui ont eu lieu dans et en marge des manifestations contre la loi Travail les 17 mars et 9 avril 2016 à Strasbourg.
L’UL CGT de Strasbourg condamne les violences faites aux jeunes, aux lycéens et étudiants, aux militants syndicaux et exprime toute sa solidarité avec les victimes de ces violences.
L’UL CGT de Strasbourg condamne les arrestations sommaires, les gardes à vue et les poursuites pénales dont sont victimes de nombreux manifestants et dirigeants syndicaux.
L’UL CGT de Strasbourg appelle à soutenir les militants poursuivis en justice suite à ces exactions policières.
L’UL CGT de Strasbourg demande l’arrêt des poursuites et la relaxe des militants poursuivis.
L’UL CGT de Strasbourg appelle au rassemblement le 2 juin à 8H30 devant le Tribunal de Grande Instance de Strasbourg pour soutenir notre camarade.
L’UL CGT de Strasbourg appelle tous les salariés à continuer d’exercer leurs droits constitutionnels dans les actions de grève et de manifestations contre la loi Travail jusqu’au retrait total de ce projet de loi.

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